En comprenant que le sublime inconnu qui vient de pousser la porte de son restaurant n’est autre que Nick Hudson, l’influent journaliste de New York venu écrire un article sur Good Riddance et ses habitants, Gus a un mouvement de panique, tant il lui semble évident, à cet instant, que cet homme a le pouvoir de faire basculer son existence. Pour le pire, ou le meilleur. Le meilleur, parce qu’il lui inspire un désir fou, intense, comme elle n’en a jamais éprouvé de toute sa vie, et qu’elle brûle de se laisser aller entre ses bras et d’oublier tout ce qui les entoure. Le pire, parce que si elle a tout sacrifié pour venir se réfugier dans cette petite ville perdue au fin fond de l’Alaska, c’est pour fuir un passé dont elle ne veut plus jamais entendre parler : il est donc hors de question qu’elle laisse un journaliste essayer d’en savoir plus sur elle. A fortiori s’il est capable, comme lui, de la troubler d’un seul regard…